Un prophète

mardi 15 septembre 2009

Emily Wells – Take Easy San Francisco



En général il y en a toujours un ou deux. Un ou deux qui fait son snob, ou qui a simplement l'esprit de contradiction. Souvent c'est le critique de Telerama ou de l'Express qui, tel un Eric Zemmour du cinéma, te dit que le film est une grosse buse, que les 98% de gens et critiques qui ont aimé sont des cons et il lui octroie la plus mauvaise note qui soit (0 étoile, un "pique" ou un petit bonhomme qui ronchonne selon le magazine).

Télé Obs, le supplément culturel du Nouvel Obs, regroupe chaque semaine les notes attribuées par huit grands hebdomadaires nationaux (Le Figaro Magazine, le Nouvel Obs, Marianne, les Inrocks, etc.) pour chacun des films sortant dans la semaine. Pour Un Prophète, et je crois que c'est la première fois que je le vois, ils ont tous mis la note maximale. Tous ! (même Télérama !)

Il est en effet difficile de critiquer ce film. On peut le trouver un peu long, ne pas être passionné par le sujet mais comment peut-on en dire vraiment du mal ? Le film est captivant durant ses 2h35, le thème de la prison et des trafics en tous genre est autrement plus réaliste que dans les émissions télé de seconde partie de soirée (bien que je ne connaisse pas du tout ce milieu, c'est vrai) et surtout, le jeu des acteurs est superbe !





On retrouve un peu le même ton que dans De battre mon coeur s'est arrêté, le précédent film de Jacques Audiard (Niels Arestrup joue d'ailleurs dans les deux films). La ressemblance entre Tahar Rahim et Romain Duris est même parfois troublante ... Alors bien sûr, le film est dur, parfois violent, mais cette violence réaliste contraste avec celle des mauvais films où l'on détourne la caméra à la moindre main levée. Le spectateur est assez grand pour choisir de regarder ou pas ; j'en ai marre de ces films où tout est caché dans une sorte de puritanisme ambiant.
Ça lui vaut finalement d'être interdit aux moins de 12 ans, c'est plutôt normal — certains passages sont franchement pas joyeux — et ça m'étonnerait que ce film intéresse beaucoup d'enfants de dix ans de toute façon (aux States, ils seraient capables de l'interdire aux moins de 18 ans car on y voit un sexe masculin — oh my gosh !).

Je croyais au départ à un docu-fiction sur la prison, façon Entre les murs — le titre conviendrait très bien en plus —, mais c'est bien plus que ça : un grand scénario, des rebondissements et beaucoup de choses à apprécier. On en ressort différent, on a (encore) moins envie d'aller en prison et on demande des films comme ça toutes les semaines ...

2 commentaires:

Tommawack a dit…

Hello Gaby, me voici me voilà de passage sur ta nouvelle oeuvre. Longue vie à elle (et à toi aussi d'ailleurs... !)

Sinon je me languis d'aller voir ce film...

Ciao !

Gaby a dit…

Hey Tommawack ! Merci bien et n'hésite pas d'aller voir le film !